La comparution à délai différé
La loi n°2019-222 du 23 mars 2019 de programmation 2018-2022 et de réforme pour la justice a créé la comparution à délai différé, régie par l’article 397-1 du Code de procédure pénale.
Dans les cas prévus à l’article 395 du Code de procédure pénale, lorsqu’il existe contre la personne des charges suffisantes pour la faire comparaître devant le tribunal correctionnel, mais que l’affaire n’est pas en état d’être jugée selon la procédure de comparution immédiate parce que n’ont pas encore été obtenus les résultats de réquisitions, d’examens techniques ou médicaux déjà sollicités, alors le Procureur de la République peut la poursuivre devant le Tribunal correctionnel selon la procédure de comparution à délai différé.
Cette procédure est décidée à l’issue du défèrement de la personne après la garde à vue. Celle-ci est présentée, en présence d’un avocat, au Procureur de la République qui requiert ses observations puis lui notifie le recours à la procédure de comparution à délai différé.
Le prévenu est ensuite présenté au Juge des Libertés et de la Détention qui statue sur les réquisitions du Procureur de la République aux fins de contrôle judiciaire, d’assignation à résidence avec surveillance électronique ou de détention provisoire, après avoir recueilli les observations éventuelles du prévenu ou de son avocat.
Dans les cadres de ses réquisitions, le Procureur doit préciser les raisons justifiant le recours à la procédure de comparution différée, en indiquant s’il y a lieu les actes en cours dont les résultats sont attendus.
A l’issue de ce débat devant le Juge des Libertés et de la Détention, une ordonnance est rendue sur les modalités d’attente de la comparution. Cette ordonnance peut faire l’objet d’un appel dans un délai de 10 jours devant la chambre de l’instruction.
La comparution devant le tribunal a lieu au plus tard dans un délai de deux mois. A défaut, il est mis fin d’office à la mesure prévue dans l’ordonnance du Juge des Libertés et de la Détention (contrôle judiciaire, l’assignation à résidence avec surveillance électronique, détention provisoire)
Jusqu’à l’audience, le prévenu ou son avocat peuvent solliciter tout acte nécessaire auprès du tribunal correctionnel.
Maître Franck LEVY vous assiste et défend vos intérêts dans le cadre de cette procédure où le délai de comparution doit être exploité afin de préparer la défense la plus efficace lors de l’audience devant le Tribunal Correctionnel.
En cas de détention provisoire, Maître Franck LEVY se déplace dans l’établissement pénitentiaire afin de rencontrer le prévenu et préparer avec lui sa défense.